Premiers émois de sport automobile : Alex Brundle
Photo: WEC/Adrenal Media
Retour

Premiers émois de sport automobile : Alex Brundle

Pour le premier épisode de cette nouvelle série, Alex Brundle explique comment il est tombé amoureux de l'endurance. Il parle de sa passion pour cette discipline dans laquelle il a été immergé dès sa plus tendre enfance.

Pour le premier épisode de cette nouvelle série, Alex Brundle explique comment il est tombé amoureux de l'endurance. Il parle de sa passion pour cette discipline dans laquelle il a été immergé dès sa plus tendre enfance.

Agé de 26 ans, le jeune Britannique a été l'une des chevilles ouvrières essentielles du remarquable début de saison de l'ORECA 07-Gibson n°37 de Jackie Chan DC Racing dans le Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) 2017. Il revient sur les années d'apprentissage de sa carrière de pilote, dont les solides bases ont été tout simplement posées en fréquentant le monde de l'endurance pendant sa jeunesse.

"Un de mes tout premiers souvenirs d'endurance, c'était en France, sur la piste d'essais de l'aérodrome de Lurcy Lévis avec papa (Martin Brundle, ndlr)," raconte Alex. "C'était étrange. La Toyota GT-One, qui est devenue par la suite une voiture remarquable, avait des problèmes à ce moment-là. Papa m'a dit : 'veux-tu venir avec moi pour ces essais'. J'étais petit à l'époque. Je ne me rappelle plus exactement quand c'était, probablement en 1998, je devais donc avoir huit ans.

"Nous avions pris l'avion pour nous rendre à Lurcy-Lévis, dormi dans un petit Bed & Breakfast, et je me souviens qu'en faisant des tours du terrain d'aviation assis sur les genoux de mon père, le 4x4 du team manager était tombé en panne sèche. C'était très excitant, et pour moi ça l'était plus que l'activité dans le garage, je pense. J'étais trop jeune pour me rendre compte de ce qui se passait. Pendant qu'on modifiait les réglages de la voiture, je jouais au football avec Ukyo Katayama. C'était sympa, et certainement l'un des mes tout premiers souvenirs."

Pour le jeune Brundle, c'était une grande période de fierté, car son père pilotait alors quelques-uns des prototypes les plus exceptionnels jamais construits.

Photo:  Toyota UK - 24 Heures du Mans 1999 - Toyota GT-One

"Le deuxième souvenir qui me revient à l'esprit, c'est la pole position au Mans en 1999, c'était cool," poursuit Alex. "Je me souviens de la remise du trophée, c'était génial de voir papa en recevoir un pour cette performance.

"J'ai passé la nuit chez Toyota, dans l'espace des pilotes réservé à papa. Je conserve un souvenir très fort de la course et de l'ambiance. En fait, c'est probablement de l'ambiance dont je me rappelle le mieux, car je ne peux pas raconter d'histoires spécifiques sur ce qui s'est passé en course. J'ai vraiment ressenti ce qu'était Le Mans, et c'est à ce moment que j'ai attrapé le virus des 24 Heures."

Après qu'une deuxième victoire ait échappé à Martin Brundle, son jeune fils a retrouvé l'ambiance des 24 Heures lorsque la Bentley EXP Speed 8 est devenue l'un des prototypes les plus beaux et les plus aisément identifiables vus au Mans.

Photo:  Supercars.net - 24 Heures du Mans 2001 - la Bentley EXP Speed 8

"De toute évidence, le programme Bentley du début des années 2000 est sans doute celui dont je me souviens le mieux en termes de faits de course, et aussi pour la passion qu'a suscité cette voiture. Les Bentley avaient une allure folle et elles ont magnifiquement vieilli. J'étais au Festival of Speed de Goodwood en juillet dernier et c'est plus fort que moi, je m'émerveille toujours en voyant cette voiture."

Les 24 Heures du Mans et l'endurance ont donc été au cœur de "l'éducation sportive automobile" d'Alex Brundle. De quoi lui offrir un beau bagage historique lorsque commence sa propre histoire de pilote.

Photo:  martinbrundle.com - Alex et Martin Brundle aux 24 Heures du Mans 2012

"Mes, disons questions de petit jeune, portaient sur les spécificités du pilotage longue durée d'un prototype ou sur la Formule 1, sans doute à cause de sa popularité," indique Alex. "Mais je savais que je pouvais me diriger dans cette voie et dès que l'aspect financier n'a pas suivi en monoplace, le choix a été vite fait, c'était celui de l'endurance.

"Je crois qu'une carrière en sport automobile passe par le regard des autres plutôt que par celui que l'on porte sur soi-même. Le Mans a été plutôt agréable pour moi, avec deux podiums de catégorie et désormais un podium au classement général. Mais je n'y ai pas encore gagné, et c'est quelque chose qui se produira avant que je ne me retire !"

Photo:  Les 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC 2017 - l'ORECA 07-Gibson n°37 de Jackie Chan DC Racing

L'avenir s'annonce radieux pour Alex Brundle, qui n'a cessé d'impressionner au fil de cette saison 2017, avec deux podiums partagés avec ses coéquipiers David Cheng et Tristan Gommendy, dont le point d'orgue est cette inoubliable troisième place au classement général des 24 Heures du Mans. Outre l'ambition de sans cesse s'améliorer et de progresser constamment dans la hiérarchie du WEC, il a déjà une idée précise de la prochaine étape de son ascension.

"Je veux continuer dans cette voie et rejoindre la catégorie LMP1, je veux gagner les 24 Heures du Mans et je veux être titré en endurance. Tels sont aujourd'hui mes objectifs prioritaires en sport automobile. Je suis très heureux de la situation qui est actuellement la mienne et je sens que je suis en bonne position pour grimper une marche supplémentaire. C'est là que je veux construire ma carrière."