Les 6 Heures de Spa Francorchamps, seconde manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC), qui ont eu lieu en Belgique le mois dernier, ont été le théâtre d’une première victoire méritée pour l’Audi R18 n°8 de Lucas Di Grassi, Loïc Duval et Oliver Jarvis. Nous avons rencontré les 3 pilotes pour discuter de ce weekend et des 24 Heures du Mans.
Malgré la victoire à Spa, ou peut-être à cause d’elle, Audi est loin de se satisfaire de ce résultat alors que l’écurie se prépare à la Journée Test des 24 Heures du Mans.
Oliver Jarvis : « Je ne pense pas que gagner à Spa ai changé beaucoup de choses, mais c’est bien sur génial d’avoir remporté cette première victoire et particulièrement pour nous dans la voiture n°8. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas gagné et nous avons travaillé dur pour ça. Mais même sans ça, nous serions arrivés avec le même état d’esprit et nous devons recommencer lors de la journée Test pour avoir la meilleure voiture possible pour la course.
Nous savons que nous avons beaucoup de travail même si en piste nous avons gagné les deux premières courses. Je pense que Porsche, en terme de rapidité, a un réel avantage et Toyota était très compétitif à Spa, nous ne sous-estimons donc pas la tâche qui nous attend. Je dois dire que cette année a été incroyable : les nombreuses difficultés que les trois manufacturiers ont rencontrées au cours des dernières courses ont apporté un total changement aux années précédentes où la fiabilité n’était pas un facteur principal. L’édition 2016 des 24 Heures du Mans sera la course la plus ouverte depuis que j’ai commencé ici. »
C’est la première fois depuis des dizaines d’années que la grille sera autant fournie. De 56 voitures dans les dernières années, nous passons à 60. Il n’y a jamais eu plus de 60 voitures à prendre le départ des 24 Heures du Mans. Ce chiffre a été atteint quatre fois au début des années 50 bien avant que le nouveau bâtiment des stands ne soit construit. Mais comment ces voitures supplémentaires vont-elles influencer le trafic que chaque pilote doit affronter dans leur quête du tour parfait ?
« Le trafic est toujours une grande partie de la course » continue Oliver Jarvis « et même si quatre voitures en plus ne semble pas beaucoup, cela va faire une grande différence. Cependant ce qui est plus important que le nombre est la qualité de la grille. Pendant cette journée Test, nous devons voir de quoi sont capable les autres pilotes. S’il y a des pilotes de qualité, le trafic n’est pas un problème mais lorsqu’il y a plus d’amateurs qui parfois manquent d’expérience et de confiance, ils ont plus de mal à appréhender ce qui se passe autour d’eux. C’est ce qui rend les choses plus excitantes !
La discussion avec le trio de l’Audi n°8 s’est ensuite tournée vers les nouvelles installations de sécurité au virage Porsche. Lucas Di Grassi nous a expliqué que durant leur reconnaissance de la piste, ils ont pu voir de plus près les nouvelles modifications 2016. « Je pense qu’ils ont fait un travail fantastique en terme de sécurité. Cela va être un grand challenge pour nous mais en même temps le virage est plus sûr. C’est positif, il n’y a pas de point négatif et j’espère que dans le futur, nous verrons plus de sécurité comme cela. »
Loïc Duval a émis une opinion en accord avec ses deux copilotes : « Une piste doit être stimulante et apporter des challenges. Aucun d’entre nous n’aime les pistes avec beaucoup de dégagements sans conséquences si vous faites une erreur. Ce challenge est ce qui nous amène à être meilleurs et quand vous rencontrez le succès, c’est mérité. »
