
A mi-parcours d'une course palpitante, la Porsche 919 Hybrid n°18 est en tête des 6 Heures de Fuji, la sixième manche du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC).
Une grosse pluie matinale ayant détrempé les 4,563 kilomètres du Fuji Speedway, la course débute derrière la voiture de sécurité, qui reste en piste seize tours durant avant que le poleman Mark Webber ne jaillisse en tête dans ces conditions humides très difficiles.
Cette première partie de course ne manque pas de rebondissements. Lors du premier tour sous drapeau vert, Webber perd le contrôle de la 919 Hybrid n°17. Il part en tête-à-queue mais parvient à éviter le mur. Cette mésaventure offre le commandement à Marcel Fässler (Audi R18 e-tron quattro n°7), qui creuse immédiatement l'écart sur le peloton.
Un autre incident marquant se produit lors de la première heure de course, lorsqu'Alex Wurz (Toyota TS040 Hybrid n°2) heurte Romain Dumas (Porsche 919 Hybrid n°18). Les deux voitures effectuent un tête-à-queue mais repartent.
Dumas revient rapidement en deuxième position, dépassant Oliver Jarvis (Audi n°8). Une autre belle bagarre oppose Webber, en pleine remontée, à l'enfant du pays Kazuki Nakajima. Ils échangent leurs positions à plusieurs reprises, avant que Webber ne sorte une deuxième fois au virage 10.
Les conditions de piste restent très humides pendant la deuxième heure. Dumas se lance à la poursuite de Fässler, avant de prendre la tête sur un dépassement impeccable au virage 1 peu après le début de la troisième heure.
Puis Fässler se retrouve aux prises avec Webber. Commence alors une superbe bagarre qui va durer cinq tours, où le Suisse et l'Australien se doublent et se redoublent, pour le plus grand plaisir du public et des téléspectateurs du monde entier.
La physionomie des 6 Heures de Fuji change après 2h24 de course. Bloquée dans le virage 1, la Morgan EVO SARD d'Oliver Webb provoque une neutralisation. Romain Dumas s'arrête au stand juste avant Mark Webber, ce qui porte son avance à cinquante secondes. Lors de leur deuxième arrêt, tous les leaders passent en pneus Michelin hybrides.
Lorsque l'heure de la mi-course sonne à 14h00, Marc Lieb mène avec 52 secondes d'avance sur l'Audi n°7 d'André Lotterer, suivi à trois secondes par Brendon Hartley sur la Porsche n°17.
Les Toyota se frottent aux Audi et aux Porsche pendant la première heure. Malheureusement Anthony Davidson, cinquième à mi-course à quelques secondes de Lucas di Grassi (Audi n°8), écope d'un drive-through pour avoir coupé la ligne blanche à l'entrée des stands.
L'autre TS040 Hybrid (n°2) est sixième, mais elle doit être rentrée dans son box juste avant la mi-course, pour un problème de refroidissement moteur.
Dans la catégorie des LMP1 privées, la Rebellion R-One n°12 est en tête devant la CLM P1/01 de Team ByKolles, malgré un stop-and-go infligé à Mathias Beche pour avoir doublé avant le franchissement de la ligne à la fin de la procédure de Safety Car.
KCMG leader en LMP2
Comme à l'accoutumée, la catégorie LMP2 est toujours aussi compétitive et la bagarre toujours aussi serrée. En début de course, les voitures à cockpit ouvert dominent : l'Alpine de Signatech et la Morgan de Team SARD Morand occupent toutes les deux la tête pendant la première heure.
Oliver Webb (Team SARD Morand) réalise un départ canon, jaillissant de la troisième place jusqu'en tête. Le Britannique mène alors devant Paul-Loup Chatin (Signatech Alpine) mais le Français parvient à trouver l'ouverture avant la première salve de ravitaillements. Puis c'est un Nick Tandy (Oreca 05-Nissan KCMG) revenu au triple galop qui prend le commandement et creuse l'écart.
Mais Chatin reprend la tête de la catégorie après une excursion de Tandy dans le gravier du virage 1, qui rétrograde le Britannique en troisième position. Mais le vainqueur des 24 Heures du Mans parvient à reprendre les devants. Il bénéficie d'un tête-à-queue à la sortie des stands de Panciatici, qui vient de relayer Chatin... Et Julien Canal (Ligier G-Drive Racing n°26) en profite pour s'emparer de la deuxième place. Coéquipier du Français, le Britannique Sam Bird a dû maintenir le rythme non sans difficultés après que l'équipe russe ait choisi des pneus slicks retaillés.
Excellent lors des deux premières heures, Oliver Webb perd un temps précieux lorsqu'il échoue sa Morgan dans le gravier du virage 1, en essayant de rejoindre la piste après avoir manqué le virage.