Malgré une fin de saison décevante lors de la finale du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA 2025 à Bahreïn le mois dernier, l'équipe Aston Martin THOR aborde l'hiver avec « beaucoup de motivation » et vise la plus haute marche du podium l'année prochaine avec sa Valkyrie Hypercar révolutionnaire.
Fort du meilleur résultat obtenu à ce jour par la Valkyrie en FIA WEC avec une cinquième place à Fuji, le légendaire constructeur britannique s'est rendu à Bahreïn avec l'intention de terminer la saison en beauté. Ross Gunn et son équipier Marco Sørensen n'ont pas perdu de temps pour étaler tout le potentiel du prototype vert en se hissant aux deux premières places lors de la première partie des qualifications, assurant ainsi aux deux voitures leur première participation à la séance d’Hyperpole.
Si l'équipe était frustrée de ne pas avoir obtenu mieux qu’une 6e (n°009) et une 9e (n°007) place sur la grille dans le peloton très relevé des 18 Hypercars, 24 heures plus tard, Alex Riberas a réalisé une remontée spectaculaire qui a ravi le public.
Profitant d'une sortie de la safety car en milieu de course et du rassemblement général qui s’en suivit, l'Espagnol a pleinement tiré parti de ses pneus neufs pour remonter de la cinquième à la première place, dépassant rapidement Jean-Éric Vergne (Peugeot) et le champion du monde en titre Alessandro Pier Guidi (Ferrari) avant de détrôner le duo Toyota composé de Nyck de Vries et Sébastien Buemi, établissant au passage un nouveau record du tour.
Le dépassement audacieux de Riberas sur la star suisse dans le virage n°7 a placé la Valkyrie, dérivée d'une voiture de route et équipée d'un moteur V12, pour la première fois en tête d’une course du FIA WEC. Il avait pris un avantage de dix secondes qu’il s’est vu infliger une pénalité de stop and go pour ne pas avoir respecté la vitesse autorisée sous Virtual Safety Car.
Ce retard a anéanti tout espoir de monter pour la première fois sur le podium, reléguant Riberas, Sørensen et Roman De Angelis en 7e position sous le drapeau à damiers. Le pilote espagnol a pourtant trouvé dans cette course les raisons d’aborder de manière positive la saison 2026.
« Il y a eu beaucoup de points positifs à Bahreïn », a déclaré Riberas. « Même si nous n'avons pas eu beaucoup de chance, nous avons parfois été la voiture la plus rapide sur la piste. C'était l'un de ces jours où l'on pouvait clairement voir les progrès que nous faisons et le potentiel croissant de la voiture. Nous nous améliorons dans les détails et lorsque nous aurons appris à mieux rivaliser avec la concurrence, nous serons encore meilleurs. Je ne peux pas dire si la Valkyrie sera prête à se battre pour la victoire au début de l'année prochaine, mais je sais que ce n'est désormais plus la question de savoir si, mais bien quand nous allons signer notre première victoire ».
« Nous pouvons certainement être fiers de ce que nous avons accompli cette année », a convenu Sørensen, multiple champion du monde de la catégorie GT. « Si vous regardez les trois dernières courses, nous avions une voiture capable de monter sur le podium. Nous devons maintenant mettre à profit ces enseignements en vue de l'année prochaine et continuer à progresser. Nous abordons l'hiver avec beaucoup de motivation et nous voulons simplement pousser tout le monde afin d'être prêts à nous battre dès le début de la saison prochaine. »
Dans la Valkyrie jumelle, Harry Tincknell, Tom Gamble et Gunn ont terminé 15e après avoir perdu du terrain lors d'une neutralisation tardive, lorsqu'une intervention de la voiture de sécurité virtuelle peu après le dernier arrêt au stand de la n°007 a fait perdre un tour au trio, alors qu’il figurait dans les points.
« Parfois, tout se passe comme prévu et parfois non », a déclaré Gunn, qui était de retour dans le cockpit pour la première fois depuis les 24 Heures du Mans en juin dernier. « À certains moments de la course, la voiture a vraiment donné le meilleur d'elle-même, mais nous avons été très malchanceux avec la dernière VSC. J'ai vraiment apprécié mon retour au FIA WEC et, bien sûr, être le plus rapide lors des qualifications a été le moment fort du week-end, mais voir les progrès réalisés tout au long de la saison et savoir que nous allons dans la bonne direction est également très satisfaisant. »
« Mener nos premiers tours dans le FIA WEC a été une belle étape », a renchéri le directeur de l'équipe, Ian James. « La VSC est arrivée pile au mauvais moment par rapport à notre stratégie, mais notre vitesse était très bonne. Au Qatar, nous étions à quelques secondes du rythme et les gens nous avaient déjà écartés, alors le fait d'arriver à un niveau où nous étions vraiment en lice pour la pole position et le podium montre à quel point tout le monde a fait du bon travail. J'ai hâte d'être en 2026 pour pouvoir poursuivre sur cette lancée. »
« Le FIA WEC est une série magnifique qui réunit des constructeurs, des équipes et des pilotes qui sont au sommet de leur art depuis des décennies pour certains », a souligné Adam Carter, directeur de l'endurance automobile chez Aston Martin. « Le fait d'avoir mis en scène une voiture aussi unique que la Valkyrie, d'avoir commencé là où nous avons commencé et d'avoir constamment amélioré nos performances montre la capacité et la volonté de tous ceux qui participent à ce programme. Nous avons fait des progrès satisfaisants en 2025 et nous continuerons sur cette lancée la saison prochaine. »
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