Sébastien Buemi : Souvenirs du Mans
Photo: WEC / Adrenal
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Sébastien Buemi : Souvenirs du Mans

À l'approche des 24 Heures du Mans, l'avant-dernière manche de la Saison 8 du FIA WEC qui se déroulera les 19 et 20 septembre, nous avons interrogé différents pilotes du WEC sur leurs expériences passées lors de cet événement légendaire.

Aujourd’hui, c’est au tour de Sébastien Buemi du team Toyota Gazoo Racing, qui a participé à toutes les éditions du Mans depuis 2012 et a remporté les deux dernières. Voici ce que le pilote Suisse nous a confié.

Bonjour Sébastien, quel est votre premier souvenir concernant Le Mans ?

« Je pense que c'est à l'époque où les Toyota étaient en tête, en 1998 ou 1999. Je me souviens que la voiture a crevé vers la fin de course j'avais environ 10 ans. Ensuite, au Salon de l'Automobile de Genève, la voiture qui a couru au Mans était là et je me rappelle l'avoir prise en photo sur le stand de Toyota. C'est assez étrange de penser que plus de 20 ans plus tard, j'ai gagné Le Mans avec, en quelque sorte, la petite-fille de cette voiture.

Et quel y est votre meilleur souvenir en compétition ?
“Mon meilleur souvenir est forcément ma victoire au Mans. Le pire est celui de 2016, où nous avons abandonné dans le dernier tour alors que nous étions en tête, et le meilleur est celui de 2018, où nous avons gagné pour la première fois avec Fernando (Alonso) et Kazuki (Nakajima) »

Quelle est votre portion préférée du circuit et pourquoi ? 
« C'est assez évident pour moi et je pense que la plupart des pilotes diront la même chose : les virages Porsche en bout de piste. Ça donne une adrénaline particulière et c'est assez difficile d’aller aux limites du pilotage là-bas. C'est étroit et la vitesse est très élevée, donc en tant que pilote, vous expérimentez vraiment la vitesse - j'aime vraiment, vraiment cette portion ».

Quelle est la clé du tour parfait au Mans ?
« C’est principalement la gestion du trafic ! En catégorie LMP1, nous devons dépasser beaucoup de voitures. Donc pour pouvoir réaliser un tour impeccable sans perdre de temps dans les virages, c’est vraiment très important. C’est également une question de rythme et de s’assurer de bien connaître les limites de la piste. Enfin, il faut avoir conscience que la piste change beaucoup, l’adhérence évolue constamment. » 

Si vous pouviez remonter le temps et choisir n’importe quelle année pour participer aux 24 Heures du Mans, ce serait laquelle et pourquoi ? 
« C’est une question difficile. Bien-sûr, j’aurais adoré courir dans les années 60, à l’époque du duel Ford contre Ferrari. Surtout après avoir vu le film “Le Mans 66”. J’aurais aussi aimé courir en 1960, l’année où mon grand-père, Georges Gachnang, a couru au Mans. C’est difficile de comparer les différentes années. J’aimais bien courir contre Porsche, Audi et lorsque Nissan était engagé. J’ai eu beaucoup de chance de rouler au Mans pendant ces années incroyables ».

Si vous pouviez choisir deux co-équipiers, décédés ou vivants, pour rouler au Mans, qui choisiriez- vous ?
« Je pense que j’ai eu beaucoup de chance de piloter aux côtés de Fernando Alonso et Kazuki et honnêtement, je n’ai pas envie de changer cela. Sinon, ce serait peut-être Tom Kristensen et Jacky Ickx. J’aurais beaucoup à apprendre de ces deux-là, avec leurs victoires combinées et aussi en considérant ce qu’ils ont accompli au fil des ans. »