
Parmi les nombreux jeunes talents venus de la monoplace qui se révèlent dans le Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) 2016, Stéphane Richelmi a connu une ascension météorique, avec trois victoires en seulement quatre courses disputées.
Aux côtés de Nicolas Lapierre et Gustavo Menezes, le Monégasque a fait étalage de ses dons au volant de l'Alpine A460-Nissan de l'écurie Signatech Alpine (catégorie LMP2). Le trio dispose aujourd'hui d'une avance confortable au classement des Trophées Endurance FIA des Pilotes et des Equipes LMP2.
Stéphane Richelmi a répondu à nos questions depuis son domicile de Monaco, où il commence sa préparation en vue d'une seconde demi-saison très chargée.
Vous souvenez-vous du premier sport que vous ayez pratiqué ?
"En fait, je n'ai pas trop fait de sport quand j'étais petit. J'ai commencé par toucher au tennis quand j'avais cinq ans mais sans la moindre perspective, juste parce qu'il fallait choisir une activité sportive hebdomadaire. J'ai aussi pratiqué le basket pendant un an, mais je n'ai pas trop aimé ça."
Vous souvenez-vous de la première fois où vous vous êtes rendu sur un circuit, et de quelle course s'agissait-il ?
"C'était assez facile pour moi d'aller sur un circuit, puisque c'était le circuit qui venait à moi ! Je vis à Monaco, à cinq minutes à pied des stands du Grand Prix de Formule 1 pour être précis. Honnêtement, je ne me rappelle pas exactement l'année où j'y ai vu les voitures en vrai, mais je n'ai aucun souvenir de l'époque où les McLaren étaient rouges et blanches, je ne les ai connues qu'argentées (donc à partir de 1997, ndlr) ! Quand j'étais petit, je me souviens être aussi allé sur des rallyes, car mon père y courait."
Photo: Wikipedia - Monaco 2013
Si vous étiez devenu professionnel dans une autre discipline sportive, laquelle auriez-vous choisi ?
"Je ne me suis jamais posé la question ! J'aime bien m'entrainer pour garder la forme et j'aime de nombreux sports. Je m'intéresse à beaucoup de choses que j'aimerais faire dans quelques années. Ok, je dirais donc le ski. La vitesse, la précision et l'adrénaline, c'est somme toute assez normal pour un pilote de course !"
Quels grands sportifs admirez-vous en dehors du sport automobile ?
"J'admire vraiment beaucoup Roger Federer. Où que je sois, je suis ses résultats, et je ressens la pression qui monte au fur et à mesure qu'il avance dans un tournoi ! J'adore son esprit et j'adore le regarder jouer. En espérant qu'il puisse revenir en grande forme l'année prochaine."
Photo: Roger-Federer.org
En dehors d'un circuit automobile, quelle enceinte ou site sportif aimeriez-vous visiter ?
"J'aimerais aller assister à une Red Bull Air Race (championnat mondial de voltige aérienne, ndlr), ça a l'air dingue et incroyable."
Sur quel(s) circuit(s) ne figurant pas au calendrier WEC auriez-vous le plus envie de piloter votre Alpine A460 ?
"Je pense que nous avons déjà beaucoup de chance d'aller uniquement sur de très grands circuits, mais je dirais Barcelone, c'est le circuit qu'il faut pour notre espèce de fusée."
Photo: LeMans.org - le départ pour les 24 Heures du Mans 1969
Si vous deviez partager le cockpit de l'Alpine A460 avec deux légendes de l'histoire du sport automobile, de qui s'agirait-il ?
"Ce serait Ayrton Senna, car comme beaucoup de pilotes (et même si je ne l'ai jamais vu courir) c'est une idole, et je dirais aussi Jacky Ickx, il a une grande expérience de l'endurance et il a démontré une grande force de caractère lorsqu'il a marché vers sa voiture lors du départ des 24 Heures du Mans 1969. Il a osé le faire alors qu'il était très jeune et que c'était peut-être l'un de ses premiers contrats officiels. Impressionnant !"
Etes-vous déjà allé en tant que spectateur sur des courses d'endurance, et si oui, quel souvenir en gardez-vous ?
"Non, jamais... Je me suis toujours intéressé à l'endurance mais je ne suis jamais allé assister à une course. De toute façon, aujourd'hui, je préfère y participer en tant que pilote plutôt que d'y être en tant que spectateur !"