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Généalogie des grands noms mexicains de l'endurance

Généalogie des grands noms mexicains de l'endurance
27/08/2016

Frida Kahlo, Oscar de la Hoya, Guillermo del Toro, Emiliano Zapata, Salma Hayek, Hugo Sanchez... Autant de personnalités venues du Mexique qui, dans des domaines très différents, ont fait parler d'elles dans le monde entier.

Dans le domaine des courses d'endurance, le pays s'enorgueillit d'une histoire tout aussi riche, avec de nombreux pilotes aux performances remarquables. Trente-septième course du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), les AT&T 6 Heures de Mexico seront la première à se disputer sur les hauteurs de l'Autodromo Hermanos Rodriguez. Et cette destination latino-américaine est l'occasion idéale pour nous pencher sur l'histoire des héros de l'endurance mexicaine.

Ricardo Gonzalez est le pilote mexicain le plus brillant de l'histoire du WEC, et aussi le promoteur de cette course à domicile. Après une apparition en 2012 chez Greaves Motorsport, son frère Roberto va effectuer son retour en WEC. En 2013, Ricardo a remporté le Trophée Endurance FIA des Pilotes et compte deux victoires, aux 24 Heures du Mans en 2013 et à Silverstone cette année. Il compte 28 départs en WEC, et a également été titré en 2011 aux Etats-Unis, dans la catégorie Prototype Challenge (PC) de l'American Le Mans Series (ALMS).

Jusqu'à aujourd'hui, quatre autres Mexicains ont disputé des courses WEC. Alors que l'implication du pays en Championnat du Monde d'Endurance était encore embryonnaire, chacun de ces pilotes avait déjà connu une belle réussite en sport-prototypes. Adrian Fernandez a fait quatre apparitions en WEC en 2012. Il est plus connu en endurance pour avoir engagé sa propre équipe en Grand Am en 2006, avec une victoire pour sa Riley-Pontiac DP. Puis il change de championnat et de voiture de 2007 à 2009, avec le titre LMP2 en ALMS en 2009. Puis, en 2010 et 2011, il court en ALMS au volant d'un prototype Lola-Aston Martin, avant de rejoindre la catégorie LMGTE Pro du WEC en 2012, toujours avec Aston Martin.

En 2009, Adrian Fernandez avait été titré en ALMS avec son compatriote Luis Diaz, qui disputa une course WEC en 2012. Son expérience en sport-prototypes est elle aussi impressionnante dans les deux championnats d'endurance américains, avec notamment une victoire à Mexico en 2006, à l'époque où la série Grand Am se rendait au Mexique. Celui que l'on surnomme habituellement "Chapu" rejoindra le week-end prochain Roberto Gonzalez et Bruno Junqueira au volant de la voiture engagée pour l'occasion par Greaves Motorsport.

Memo Rojas a été titré à quatre reprises dans la catégorie Daytona Prototypes en Grand Am, et a également remporté la North American Endurance Cup (NAEC) de ce même championnat en 2013. Cette même année, il est présent lors de la manche WEC de Bahreïn. Toujours en 2013, son compatriote Rudy Jonco Jr a disputé les 6 Heures du Circuit des Amériques, après plusieurs saisons passées en ALMS, pour l'essentiel dans la catégorie PC (deux victoires).

Ces dernières décennies, le Mexique a connu une longue disette en matière d'épreuves d'endurance. Les pilotes ont ainsi dû acquérir de l'expérience dans d'autre pays, et principalement aux Etats-Unis, de l'autre côté du Rio Grande. Parmi les pilotes mexicains les plus actifs en ALMS et Grand Am pendant les années 2000 et 2010 figurent Mario Dominguez (également vu en FIA GT en 2009), Martin Fuentes (chez Starworks Motorsport, 2012-2014), Michel Jourdain Jr (chez Doran Racing et Fernandez Racing, 2006-2008) et Randy Wars (Dick Barbour Racing, 2000-2001).

De 1953 à 1992, Mexico et les pilotes mexicains ont joué un rôle majeur dans le défunt Championnat du Monde des Marques, puis des Voitures de Sport. L'incroyable épreuve de la Carrera Panamericana est née avant même la création de cette première compétition, de 1950 à 1954, et les deux dernières éditions avaient compté pour le Championnat du Monde des Marques. Une course comme la Carrera Panamericana est tout simplement impensable dans le sport automobile d'aujourd'hui. Elle se disputait pendant une semaine complète et sur routes ouvertes 3000 kilomètres durant, de Tuxtla Gutierrez (à la frontière du Mexique et du Guatemala) à Ciudad Juarez (Texas). Les voitures couraient contre la montre au fil d'étapes quotidiennes, traversant jungles, montagnes, déserts, petits villages et grandes villes. Les plateaux, qui comportaient plus de 200 engagés, étaient divisés en deux catégories : sport et voitures de série. Ferrari, Porsche et Lancia couraient dans la première, et les constructeurs américains dans la seconde. Porsche a rencontré un certain succès dans les petites catégories, au point de donner le nom de Carrera à certaines de ses voitures de route. Plus de 130 pilotes et copilotes mexicains ont disputé la Carrera Panamericana.

Le Mexique n'allait plus accueillir de manche de Championnat du Monde jusqu'à ce que débute en 1989 un bail de trois ans sur l'Autodromo Hermanos Rodriguez. Puis, à partir de 2005, la série Grand Am se rend au Mexique quatre années durant. Inauguré en 1962, le circuit a également accueilli 16 Grands Prix de Formule 1, pendant les années 1960 puis à la fin des années 1980, avant d'être réintroduit l'an passé au calendrier.

Outre les Mexicains engagés dans la Carrera Panamericana, ils ont été 55 citoyens du pays à avoir participé à au moins une course de l'un des anciens Championnats du Monde des Marques et des Voitures de Sport. Les plus célèbres d'entre eux ont été les frères Rodriguez. Le circuit, où Ricardo, le plus jeune de cette fratrie, a hélas trouvé la mort, porte aujourd'hui leur nom. Cet accident fatal est survenu quelques semaines après sa victoire en compagnie de son aîné Pedro aux 1000 km de Paris - il s'agissait de leur deuxième succès consécutif dans cette course. Ricardo avait également remporté la Targa Florio en 1962. La carrière de Pedro en sport-prototypes a été beaucoup plus longue, avec un total de 16 victoires, dont une au Mans et quatre à Daytona. Le nom de Pedro Rodriguez restera pour l'éternité associé à ses exploits au volant de la Porsche 917.

Au Mexique, la compétition automobile est souvent une histoire de famille(s). Les pilotes d'hier et d'aujourd'hui ont souvent suivi les traces de leurs pères ou de leurs oncles : parmi eux, Roberto Gonzalez Sr, Michel Jourdain Jr, Bernard Jourdain, Rodolfo Junco Sr et Guillermo Rojas ont couru sur l'Autodromo Hermanos Rodriguez.

A la fin des années 1980, onze pilotes du cru un participé aux manches mexicaines du Championnat du Monde des Voitures de Sport. Pendant cette période, l'unique victoire mexicaine a eu lieu en 1989, lorsque Giovanni Aloi et Andres Contreras ont remporté la catégorie Groupe C2 au volant d'une Spice. Après avoir pris sa retraite de pilote, Giovanni Aloi a également poursuivi... une belle carrière de Matador ! Il dirige aujourd'hui la Fédération Mexicaine de Voile. Un rôle plus calme et sans aucun doute moins risqué.

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