L'endurance et la Chine : un intérêt toujours grandissant
Photo: WEC/Adrenal Media
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L'endurance et la Chine : un intérêt toujours grandissant

Pour David Cheng, co-fondateur de l'équipe, la manière dont l'intérêt pour l'endurance et le WEC se développe en Chine est tout aussi satisfaisante que la course au titre LMP2.

C'est l'une des images marquantes de la saison 2017 du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC).

Sur le podium du Mans, un David Cheng radieux soulève le légendaire trophée des 24 Heures, célébrant l'extraordinaire deuxième place de l'ORECA n°38 de Jackie Chan DC Racing au classement général, en même temps que sa propre position de dauphin de la catégorie LMP2.

Seulement quelques heures plus tôt, on pouvait même oser le pari d'une victoire au général. Si elle avait effectivement eu lieu, elle aurait ajouté de nouvelles histoires au panthéon des coups de théâtre qui ont jalonné la légende sarthoise.

L'écho des retentissantes performances de l'équipe chinoise en juin dernier continue de résonner dans un pays qui comprend aujourd'hui non pas un, mais deux teams présents en WEC.

Alors que le WEC prend la route de Shanghai pour l'avant-dernière manche d'une saison 2017 qui ne cesse de tenir en haleine, Jackie Chan DC Racing compte dix points d'avance au classement général provisoire du Trophée Endurance FIA des Equipes et Pilotes LMP2.

Mais pour David Cheng, co-fondateur de l'équipe, la manière dont l'intérêt pour l'endurance et le WEC se développe en Chine est tout aussi satisfaisante que la course au titre LMP2.

"On constate bel et bien un intérêt croissant pour l'endurance en Chine", confirme David Cheng.

"Nous assistons à une prise de conscience de notre travail, et aussi du fait que nous sommes au sommet de cette discipline du sport automobile. Après la semaine des 24 Heures du Mans, Alex (Brundle, ndlr) et moi nous nous sommes envolés pour la Chine avec les trophées des 24 Heures, et les douaniers nous ont dit: "ah, c'est vous les gens de l'équipe de Jackie Chan, bravo". C'était super. Mais cela montre aussi que ce que nous accomplissons est même connu des gens qui ne sont pas passionnés de sport automobile."

Cette reconnaissance de l'endurance est de plus en plus manifeste depuis que le WEC est venu en Chine pour la première fois, dès sa saison inaugurale en 2012. David Cheng a lui-même ressenti que le nom de son partenaire Jackie Chan a permis de bénéficier à domicile d'une véritable compréhension globale de cette discipline.

"Maintenant, lorsqu'on parle du Mans à des gens qu'on rencontre en Chine, ils comprennent de quoi il s'agit. Et si on n'en connaît pas forcément les arcanes, l'envie d'en savoir plus est bel et bien là.

"De mon point de vue, il s'agit de ce qui est tout d'abord présenté sur le marché, de ce qui est proposé, et de savoir si tout cela est le reflet du désir des spectateurs.

"Il y a quelques idées reçues sur l'endurance, et l'une d'elle est qu'il y a tellement de pilotes qu'on ne peut pas les suivre tous à chaque instant. Mais prenons l'exemple du football : combien y a-t-il d'équipes dans un pays donné ? Multipliez chacune d'entre elles par onze et vous vous retrouvez avec un avalanche de noms !

"Donc, je ne pense pas que ce genre d'argument puisse tenir. Je pense que la manière dont le WEC couvre ses courses et présente les pilotes et les personnalités est la bonne. En Chine, on commence à se rendre compte qu'on y trouve une grande variété de noms, et le fait d'y compter des noms chinois est évidemment très accrocheur."