
Alpine Endurance Team s’est félicitée de son approche "agressive" des 6 Heures d'Imola au début du mois dernier, alors que l'équipe française fêtait un podium inattendu lors de la deuxième manche de la saison 2025 du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA.
Après un lever de rideau décevant au Qatar, avec des 13es et 14es places pour les deux A424 malgré des débuts prometteurs, Alpine s'est rendue sur l'emblématique Autodromo Enzo e Dino Ferrari avec de bons espoirs de figurer en ordre utile dans la catégorie rein de l’Hypercar.
Après s'être qualifiés pour l'Hyperpole, Mick Schumacher et Charles Milesi ont respectivement placé les voitures n°36 et n°35 en sixième et huitième position sur la grille de départ d'un peloton composé de 18 pilotes de haut niveau.
Après un bon départ de Frédéric Makowiecki au volant de la n°36, son coéquipier Jules Gounon s'est hissé à la cinquième place au terme de son double relais, grâce à un passage au stand au bon moment et à l'utilisation de pneus tendres pour remonter au classement.
Une stratégie audacieuse et une course propre ont ensuite permis à Schumacher de dépasser un certain nombre de ses rivaux lors des derniers ravitaillements, permettant à l'Allemand de se hisser à la troisième place à huit minutes de l'arrivée. Il a conservé cette position jusqu'au drapeau à damiers, assurant à l'A424 son deuxième podium en FIA WEC.
"C'était une belle course", a reconnu Schumacher, "et je suis vraiment heureux du résultat. Notre stratégie a été déterminante, avec l'aide de quelques incidents à l'avant. Nous avons réussi à faire quelque chose que nous ne croyions pas possible au départ, et nous pouvons être fiers des progrès effectués. Continuons à travailler dur pour poursuivre sur cette belle lancée".
"Je suis satisfait de la manière dont nous avons travaillé pour améliorer les performances", a déclaré Makowiecki, qui a rejoint Alpine cette saison après une décennie passée au service de Porsche. "Nous avions besoin d'une bonne course pour valider le travail que nous avons accompli. Nous avons eu quelques moments difficiles, mais nous étions là quand il le fallait, avec une meilleure stratégie que tous les autres à la fin. Cependant, nous devons continuer à travailler dur, en particulier sur le plan opérationnel. Nous avons pris les bonnes décisions au bon moment dans les dernières heures à Imola ; nous devons maintenant le faire tout au long d'une course."
Dans la voiture sœur, Ferdinand Habsburg a été pénalisé pour une infraction lors d'une relance après drapeau jaune et a dû traverser un bac à graviers pour éviter une collision. Plus tard, un changement de carrosserie arrière a nécessité un arrêt au stand prolongé pour Paul-Loup Chatin, ce qui a encore retardé la voiture n°35, qui a finalement terminé à la 13e place.
"C'est un résultat décevant pour notre équipe, mais notre rythme était aussi fort que celui de nos équipiers", a commenté Habsburg. “Malheureusement, nous avons commis quelques erreurs, et avec des écarts aussi faibles, cela peut faire toute la différence. Nous devons nous concentrer sur les points positifs et sur le fait que notre package ne cesse de s'améliorer. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, et nous devons utiliser le résultat de l'équipage de la 36 et notre esprit d'équipe pour faire de nouveaux progrès.”
Les Bleus se rendront en Belgique pour les TotalEnergies- 6 Hours of Spa-Francorchamps, le week-end prochain ((8-10 mai), détenteurs de la quatrième place du classement des constructeurs en briguant, sans doute, une place dans le top 3 provisoire dans les Ardennes.
"Imola a démontré que la moindre erreur peut coûter cher dans un sprint pur, surtout sur un circuit où les dépassements sont difficiles et la position sur la piste si importante", a résumé le directeur de l'équipe, Philippe Sinault. "Les premières heures ne se sont pas déroulées comme nous le souhaitions, mais nous sommes revenus dans la course en utilisant des pneus tendres sur une piste de plus en plus fraîche. Vers la fin, nous avons opté pour des stratégies différentes afin de couvrir tous les scénarios. Nous avons été agressifs avec la voiture n°36, en privilégiant deux relais courts plutôt qu'un long suivi d'un très court. Tout s'est mis en place, ce qui nous a permis de pousser sans compromettre nos pneus. Nous étions déterminés à démontrer nos progrès dans la compréhension de la voiture, et ce fut un grand effort d'équipe qui a récompensé le travail de chacun. Nous pouvons savourer ce résultat, mais nous devons aussi en tirer des leçons pour progresser encore plus à long terme."
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