António Félix da Costa était aux 24 Heures du Mans l’année dernière. Mais quelque chose clochait. Il portait un jean, un t-shirt, et aucun sac de casque à l’horizon. Douze mois plus tard, l’ancien champion de Formule E est de retour, et cette fois, il ne plaisante pas.
Le prodige portugais avait dû faire l’impasse sur la 92e édition de la classique mancelle, après que son employeur, Porsche, lui a demandé de se concentrer exclusivement sur son programme en Formule E. Il s’est exécuté avec sérieux — et a signé trois victoires lors de l’une de ses meilleures saisons à ce jour.
Si vous aviez croisé António Félix da Costa au Mans en juin dernier, discutant avec des amis et profitant de l’ambiance, vous auriez pu croire qu’il était heureux d’être là en simple spectateur. En réalité, c’était tout le contraire.
Derrière les sourires se cachait un profond désir de retrouver la grille de départ, douze mois après avoir disputé la course avec Hertz Team JOTA pour les débuts de l’écurie britannique en Hypercar à La Sarthe, et deux ans après une victoire mémorable en LMP2 aux côtés de Will Stevens et Roberto González.
Mais cette fois, il est bel et bien de retour. Il participe aux 24 Heures avec AF Corse, en LMP2, aux côtés de François Perrodo et Matthieu Vaxivière. Et il est plus motivé que jamais.
« Honnêtement, revenir en LMP2, ce qui est génial, c’est que tout paraît plus pur et plus excitant », confie le pilote de 33 ans à fiawec.com. « Ce n’est pas pour diminuer l’importance de la catégorie ou de la course, mais rouler dans une voiture Pro/Am, c’est vraiment détendu et naturel. C’est juste du plaisir. Trois gars qui veulent bien faire, qui bossent dur avec une bonne équipe, qui testent, qui cherchent la performance... et moi, je suis là pour une chose : gagner. »
« Il n’y a pas de bruit parasite autour de ça, pas des millions d’heures dans le simulateur, pas de grande pression médiatique. On va juste sur l’un des meilleurs circuits du monde pour essayer de gagner, et ça, ça m’avait vraiment manqué. »
Cela dit, on sent bien que da Costa rêve toujours de remporter Le Mans au général. Et cet objectif reste fermement ancré dans son esprit. Un retour en Hypercar – tôt ou tard – semble inévitable.
« Il y a des avantages à courir en Hypercar avec un constructeur, mais il y en a aussi à ne pas le faire et à rouler en LMP2 », explique-t-il. « Donc, j’essaie simplement de profiter de ce que j’ai. »
« J’ai deux coéquipiers vraiment, vraiment sympas. Je connaissais un peu Matthieu, François beaucoup moins, mais j’ai appris à les connaître récemment, et le courant passe super bien. Ça promet d’être un vrai plaisir ! »
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