Le Team Peugeot TotalEnergies a peut-être fait illusion lors des TotalEnergies 6 Heures de Spa-Francorchamps au début du mois, mais le constructeur français peut néanmoins tirer de nombreux points positifs de sa prestation la plus convaincante du début de saison.
Peugeot a débarqué dans les Ardennes avec seulement deux neuvièmes places à son actif lors des deux premières manches du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA 2025 au Qatar et en Italie. Après une course compétitive lors des essais libres en Belgique, le héros local Stoffel Vandoorne a placé la 9X8 Hypercar n°94 en quatrième position sur la grille de départ, tandis que la n°93 de son équipier Jean-Éric Vergne occupait la septième place.
Au volant au départ de la course, Loïc Duval et Paul di Resta ont offert du spectacle à l’assistance record de 98 874 spectateurs réunis dans les Ardennes. Les deux pilotes ont livré des duels intenses avec leurs rivaux Ferrari, Alpine et BMW. L'Écossais a réalisé une série de meilleurs temps dans le premier secteur alors qu'il se frayait un chemin jusqu'à la quatrième place.
Vers la fin de son relais, di Resta profita de la sortie de la voiture de sécurité pour prendre le meilleur sur Antonio Giovinazzi, le futur vainqueur de l’épreuve et s’emparer de la troisième place. Peu après, Duval s'est habilement faufilé entre la Ferrari n°51 et la BMW de Robin Frijns à plus de 300 km/h dans la montée de Kemmel, alors que le trio naviguait à vue entre les LMGT3, passant ainsi de la sixième à la quatrième place derrière son équipier.
Vergne et Malthe Jakobsen, nouveau venu du FIA WEC, prenaient le relais, mais une série d'événements en milieu de course allait finalement anéantir les ambitions de l’écurie. Lorsque la voiture de sécurité est réapparue pour un accrochage en LMGT3, la n°93 n'est pas rentrée au stand, contrairement à la majorité de ses concurrentes Hypercar. Si cela a catapulté Vergne en tête, cela l'a aussi rendu vulnérable en cas de nouvelle interruption.
Et cela n’a pas manqué : la voiture de sécurité a de nouveau été activée quatre heures plus tard, offrant aux adversaires de Peugeot un passage ‘gratuit’ aux stands et reléguant la n°93, contrainte de s'arrêter quelques tours plus tôt, en queue du peloton. Au même moment, un contact entre Jakobsen et Frijns en bout de ligne droite, au freinage des Combes a endommagé la suspension de la n°94, mettant la voiture hors-course avant même que la star des qualifications, Vandoorne, n'ait eu l'occasion de prendre la piste.
“J'ai pris un bon départ, mais mon premier relais a été frustrant parce que je n'arrêtais pas de rattraper des GT aux pires endroits pour doubler,” a déclaré Duval. “Dans mon deuxième relais, plus court, j'ai senti les pneus se dégrader. Enfin, dans mon dernier relais, nous avions un bon rythme avec les pneus neufs et cela faisait du bien de se battre en tête.”
Mikkel Jensen a finalement ramené l'équipage de la n°93 à la 11e place, à une demi-seconde à peine des points, ce qui signifie que Peugeot a quitté ce rendez-vous les mains vides, mais néanmoins riche de sa prestation alors que le constructeur français se tourne vers sa course à domicile, la 93e édition des légendaires 24 Heures du Mans, les 14 et 15 juin prochains.
“C'est un résultat très décevant car nous avions la vitesse nécessaire pour faire beaucoup mieux,” a déclaré Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport. “Nous avons décidé de scinder les stratégies des deux voitures à mi-parcours pour couvrir toutes les options, mais nous n'avons pas été en mesure de capitaliser sur l'opportunité de la voiture de sécurité avec la n°93. La n°94 était mieux placée, mais elle a été prise dans un incident et une pièce de suspension s'est cassée à la suite d'un contact avec une autre voiture. Le point positif est que nous avions un bon rythme en qualification et en course. Un potentiel que nous allons essayer de convertir au Mans.”
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