La Toyota n°7 a remporté les Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn, huitième et dernière manche du FIA WEC. Le constructeur japonais ouvre son palmarès cette saison et s’adjuge le doublé avec la deuxième place de la n°8. La Lexus RC F n°87 s’est imposée dans la catégorie LMGT3. Le titre mondial revient à la Porsche 911 Manthey 1St Phorm n°92.
La saison 2025 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (FIA WEC) a rendu son verdict à l’issue des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn ! Privés de victoire depuis l’édition 2024 de la manche bahreïnie, Toyota a remis les pendules à l’heure avec brio en s’offrant un doublé mérité pour la finale du FIA WEC, la n°7 devançant la n°8. La n°7 de Kamui Kobayashi, Nyck de Vries et Mike Conway ne s’était plus imposée depuis les 6 Heures d’Imola 2024.
Le départ des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn était riche en escarmouches au cœur du peloton des Hypercars. Au volant de la Ferrari n°83 d’AF Corse, Phil Hanson gagnait quatre places au départ pour pointer au huitième rang, dans les échappements de la Ferrari n°51, dont l’équipage était leader au championnat des Pilotes Hypercars. Au classement des Constructeurs Hypercars, Ferrari gardait la main avec ses deux 499P d’usine dans le top 10.
En tête, Mike Conway et Brendon Hartley ouvraient la voie avec les Toyota GR010 HYBRID n°7 et n°8, parties de la première ligne. Mais les Hypercars japonaises ne maintenaient qu’un faible écart avec les Peugeot 9X8 n°94 et n°93, décidément très véloces sous le soleil bahreïni. Mais un tête-à-queue de Paul Di Resta, à la sortie du virage 13, permettait à la Ferrari n°51 d’Antonio Giovinazzi de se placer au pied du podium.
Décidément en grande forme, l’Italien piégeait ensuite Loïc Duval (Peugeot n°94) pour le gain de la troisième place. La Toyota n°8 était désormais aux commandes, l’équipe ayant opté de ne changer aucun de ses pneumatiques en vue de conserver une monte neuve en fin de course, à l’inverse de la n°7. En toute logique, Brendon Hartley voyait son avance fondre, permettant à Mike Conway puis à Antonio Giovinazzi de le dépasser.
Dans la troisième heure de course, la Toyota n°7, désormais confiée à Nyck de Vries, était toujours pourchassée par la Ferrari n°51 d’Alessandro Pier Guidi. Les écarts se stabilisaient entre le Néerlandais et l’Italien alors que la nuit tombait sur le "Bahrain International Circuit". La Toyota parvenait notamment à étendre ses relais par rapport à la Ferrari.
La stratégie décalée de la Toyota n°8 portait ses fruits. Sur un excellent rythme, Sébastien Buemi revenait à hauteur de la GR010 sœur n°7. Les Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn étaient ensuite neutralisées suite à la violente sortie de piste de la Ferrari 296 Vista AF Corse n°54 de Thomas Flohr suite à un contact avec la Cadillac n°38 de Jenson Button dans le premier secteur.
Au restart, Sébastien Buemi, équipé de pneus plus frais, plongeait au premier virage pour prendre les commandes de la course. Mais le Suisse devait les céder quelques tours plus tard à l’étonnant Alex Riberas, auteur également d’une série de dépassements autoritaires sur Alessandro Pier Guidi et Nick de Vries avec l’Aston Martin Valkyrie The Heart of Racing n°009, chaussée de pneus médium neufs.
Au cap de la mi-course, l’Espagnol montrait la voie devant les Toyota n°8 et n°7. Alessandro Pier Guidi, quatrième, se retrouvait en position idéale pour offrir à Ferrari les deux titres mondiaux en jeu. L’Aston Martin n°007 de Ross Gunn complétait le top 5. Alex Riberas rétrogradait ensuite au cinquième rang après avoir purgé un drive-through de pénalité, permettant aux Toyota de retrouver les deux premières positions. La première place provisoire de Riberas signifiait que chacun des huit constructeurs Hypercar a mené au moins un tour cette saison, une nouvelle preuve de l’extrême compétitivité de la catégorie reine du FIA WEC.
Pour ses débuts en Hypercar avec la Peugeot 9X8 n°94, passée en tête à la faveur des ravitaillements, Théo Pourchaire opposait une belle résistance à Kamui Kobayashi. Le poleman japonais trouvait finalement l’ouverture pour redonner les commandes de la course à la n°7. Malheureusement pour Toyota, la n°8 dégringolait au classement suite à un drive-through de pénalité.
Lors de la sixième heure de course, Kamui Kobayashi creusait un écart d’une vingtaine de secondes sur la Ferrari n°51 de James Calado. Yifei Ye complétait le podium provisoire avec la 499P à la livrée jaune, mais le suspense restait entier tant les stratégies différaient parmi les équipages de tête. Bien qu’elles étaient éloignées du podium, les Peugeot, la Ferrari n°50 et les Porsche 963 Penske Motorsport semblaient se trouver dans la fenêtre stratégique idéale.
Le duel à distance se poursuivait entre la Toyota n°7 et les Ferrari. A 50 minutes de l’arrivée, les équipages dont la stratégie était décalée bénéficiait d’un arrêt “gratuit” sous régime de Virtual Safety Car, la BMW M Hybrid V8 Team WRT n°15 de Dries Vanthoor s’étant immobilisée dans le dernier secteur.
La situation jouait clairement en faveur des Toyota, revenues aux deux premières places devant un trio de Ferrari, la n°51, la n°83 et la n°50. Mais Nyck de Vries gardait largement ses distances avec Sébastien Buemi. Au final, le Néerlandais offrait à Toyota sa première victoire en Hypercar depuis l’édition 2024 des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn. Sébastien Buemi et Nicklas Nielsen complétaient le podium.
Porsche Champion en LMGT3, Lexus vainqueur à Bahreïn
Déjà titrés lors de la saison inaugurale du LMGT3 l’an dernier, Porsche et Manthey ont remis le couvert et conservé leur couronne à l’issue des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn ! Vainqueure des 24 Heures du Mans, la 911 à la livrée bleue a terminé à la quatrième place de la manche finale de la saison, remportée par la Lexus RC F Akkodis ASP n°87 de Clemens Schmid, Petru Umbrarescu et José María López.
Arnold Robin conservait le gain de la pole position, acquise la veille par son coéquipier Finn Gehrsitz, avec la Lexus RC F n°78. Le Manceau devançait la Mercedes AMG Iron Lynx n°61 de Martin Berry à la fin du premier relais.
Dans la deuxième heure de course, c’est Clemens Schmid et la Lexus n°87 qui prenaient la tête de la catégorie à la faveur d’un undercut. Mais Lin Hodenius le dépassait en piste pour offrir à la Mercedes n°61 les commandes provisoires de la catégorie LMGT3. Quatre constructeurs différents (Mercedes, Lexus, Aston Martin et Ford) se trouvaient alors aux quatre premières places !
La Mercedes n°60, confiée à Fran Rueda, revenait ensuite du diable vauvert, pour placer les deux AMG d’Iron Lynx aux deux premières places. Partie de la pole position, la Lexus n°78 devait rentrer au garage pour un problème électronique, perdant ainsi tout espoir de victoire. Heureusement pour l’équipe française Akkodis ASP, Petru Umbrarescu (Lexus n°87) était le nouveau leader de la catégorie LMGT3 suite à la deuxième vague d’arrêts aux stands.
Lors de la neutralisation, consécutive à la sortie de piste de Thomas Flohr, José María López conservait les rênes de la catégorie LMGT3 avec la Lexus n°87, suivie de la Mercedes n°61 de Maxime Martin et de l’Aston Martin Vantage n°27 de Ian James.
Au cap de la mi-course, la Porsche 911 Manthey 1st Phorm n°92 montait sur le podium provisioire, une position plus que suffisante pour s’assurer virtuellement le titre dans la catégorie LMGT3. L’équipe allemande avait toutes les cartes en mains pour s’octroyer une nouvelle couronne dans la mesure où sa principale rivale, la Ferrari n°21, écopait de dix secondes de pénalité pour un contact avec la Corvette Z06 TF Sport n°33 de Jonny Edgar.
A deux heures de l’arrivée, la Lexus n°87 possédait un matelas d’une vingtaine de secondes en tête. A l’inverse, la Mercedes n°61, la Porsche n°92 et l’Aston Martin n°27 se tenaient dans un mouchoir de poche ! Riccardo Pera trouvait finalement l’ouverture sur Maxime Martin pour le gain de la deuxième place.
Les écarts étaient réduits à leur portion congrue dans la dernière demi-heure de course, suite à l’intervention de la Safety Car. Bien que Richard Lietz rétrogradait à la quatrième place au restart, Manthey 1st Phorm tenait en respect la Ferrari n°21, cinquième, pour décrocher le titre de la catégorie LMGT3.
Vainqueur des Rolex 6 Heures de São Paulo, la Lexus n°87 accrochait un nouveau succès à son palmarès, José María López devançant d’un souffle (0’’786) Maxime Martin et la Mercedes n°61. La troisième place sur le podium revenait à l’Aston Martin n°27 de Mattia Drudi.
Au classement final des Equipes LMGT3, Manthey 1st Phorm triomphait avec 123 unités, dont 14 d’avance sur la Ferrari Vista AF Corse n°21. Vainqueure ce samedi, la Lexus n°87 grimpait au troisième rang.
Les résultats complets de la course.
Regardez le FIA WEC en direct ou à la demande via l'application officielle FIA WEC TV – votre accès complet au Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, y compris les 24 Heures du Mans. Ne manquez rien ! Pour plus d'informations, consultez l'application.