Filipe Albuquerque : Souvenirs du Mans

À l'approche des 24 Heures du Mans, l'avant-dernière manche de la Saison 8 du FIA WEC qui se déroulera les 19 et 20 septembre, nous avons interrogé différents pilotes du WEC sur leurs expériences passées lors de cet événement légendaire.

C’est au tour de Filipe Albuquerque, le pilote du team United Autosports, qui a participé six fois aux 24 Heures du Mans. Voici ce que le pilote portugais nous a confié. 

Quel est votre premier souvenir concernant les 24 Heures du Mans ?
 « En les regardant à la télévision quand j’étais petit, et en voyant comment les pilotes et les mécaniciens se battaient pour aller au bout de cette course. Les images de ces gars si fatigués, et allant dans leurs retranchements pour arriver au bout, sont incroyables. Ce qui me vient également à l'esprit, c'est la Mercedes volante et l'une des plus belles voitures selon moi : la Porsche 911 GT1 ».

Quel y est votre meilleur souvenir en compétition?
« J’ai quelques bons souvenirs, mais le meilleur reste ma toute première course en 2015. La voiture était parfaite. J'étais en deuxième position au classement général et je rattrapais le leader au rythme d’environ deux secondes par tour. Je volais et en même temps je m'amusais. À l'époque, je battais le record du tour en course qui avait été établi sans les chicanes et en plus, c'était mon anniversaire. Mais je dois avouer que je suis toujours à la recherche du seul et unique grand souvenir, qui est de gagner Le Mans et d'être sur ce podium »

Quelle est votre portion préférée du circuit et pourquoi ? 
« Ça fait un peu cliché, mais je dois dire que ce sont les virages Porsche. La fluidité de cette portion est tout simplement parfaite. Je préférais quand il y avait des murs des deux côtés, on se rendait bien compte qui étaient les vrais pilotes. Si vous faites une erreur à cet endroit, c’est la fin de la course pour vous, voire même un passage à l'hôpital. Pour les passer à fond, il faut en avoir conscience ».

Quelle est la clé du tour parfait au Mans ?
« Je ne suis pas vraiment en mesure de vous révéler le secret, surtout que cette année nous aurons la "super pole", c'est-à-dire les six gars les plus rapides qui essaient de remporter la pole position. Jusqu'à présent, la clé d'un tour parfait était de réussir à faire des tours propres, ce qui est rare et souvent frustrant et quand on était sur le point de le faire, on devait être sûr de ne pas fauter, ce qui n'est pas facile quand il y a une quinzaine de vrais virages ».

Si vous pouviez remonter le temps et choisir n’importe quelle année pour participer aux 24 Heures du Mans, ce serait laquelle et pourquoi ? 
« C'est simple, je choisirais 1998 ou 1999. C'était l'année où la plupart des constructeurs étaient capables de gagner au général. En tant que pilote ou spectateur, il n’y a pas mieux ».

Si vous pouviez choisir deux co-équipiers, décédés ou vivants, pour rouler au Mans, qui choisiriez- vous ?
« Je choisirais Ayrton Senna car c’est l’idole de mon enfance et celui qui m’inspire. Ensuite, je prendrais Dindo Capello.  Il a beaucoup d'expérience au Mans, il est très rapide et c'est une personne extraordinaire. C’est impossible de ne pas aimer ces gars ».

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