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L'Hydrogène en Endurance au Brésil

Lors des Rolex 6 Heures de São Paulo, une conférence dédiée à l'hdyrogène et à la décarbonation de la course a rassemblé Pierre Fillon, président de l'ACO et co-président de MissionH24, Marek Nawarecki, FIA senior circuit sport director, Kazuki Nakajima, vice président de TOYOTA GAZOO Racing Europe, Bruno Famin, directeur de la compétition pour Alpine, et Philippe Tramond, directeur technique de Michelin Motorsport. Journalistes, partenaires mais aussi spectateurs ont pu assister à cette présentation de la stratégie des 24 Heures du Mans et du FIA WEC pour une compétition zéro émission de CO2.

L'Hydrogène en Endurance au Brésil
@crédit : DPPI
13/07/2025

Alors que la maquette de la H24EVO, dernier prototype de MissionH24, programme en collaboration entre l'Automobile Club de l'Ouest et H24Project, trône au premier rang de la salle de conférence, le ton est ainsi donné d'entrée. Alors que les qualifications de la 5e manche du FIA WEC vont se dérouler dans quelques heures, l’hydrogène va monopoliser l’attention quelques instants, afin de présenter le futur de l'Endurance; A partir de 2028, des prototypes hydrogène pourront en effet participer aux épreuves d'endurance, rivaliser avec les machines à moteur thermique classique, tout en ne rejetant aucune émission de CO2 aux échappements ! Décarboner la course et la mobilité, voilà la mission portée par l'ACO, représenté par Pierre Fillon, et la FIA, par Marek Nawarecki.

“C'est l’ADN des 24 Heures du Mans et du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA,” explique Fillon. “Dans un premier temps, nous avons réduit la consommation de carburant, près de 50 %, avec l’hydride, aujourd'hui, l’hydrogène, qui est une des solutions et pas la solution, permet d’introduire des machines avec la même autonomie, des immobilisations au stand, similaires à celles des voitures à moteur thermique classique, mais zéro émission de CO2. 

“Pour la FIA, participer à cette transition énergétique ou je dirais même, à cette diversification des énergies est important,” ajoute Nawarecki. “Nous travaillons avec l’ACO à la règlementation pour introduire l’hydrogène liquide. Le travail est bien engagé, puisqu’en juin dernier, nous avons validé une base règlementaire, avec notamment les conditions de sécurité, pour les futures catégories. Le rôle de la FIA est de prendre en compte l’état de l'art dans le développement de l'hydrogène et de créer la règlementation pertinente, avec l’ACO et les constructeurs intéressés. L’hydrogène sera un champ d’essais pour le sport mais aussi pour la mobilité.”

Preuve de l’avancée des travaux menés par l’ACO, la FIA et les constructeurs, des prototypes roulent déjà, comme l’Alpenglow Hy6 d’Alpine, ou la Toyota GR Corolla H2 à hydrogène liquide. Cette dernière ‘a participé aux 24 Heures de Fuji, en mai dernier, aux mains entre autres de Akio Toyoda (Président de Toyota),’ précise Nakajima. “Elle n'a connu aucun problème majeur durant l’épreuve. Nous avons pu améliorer le système de ravitaillement. Ce sont des points cruciaux pour déployer l’hydrogène, une technologie qui existe déjà, et qui est prometteuse pour la compétition et la mobilité. C’est un beau challenge, à réussir tous ensemble.” 

Aux 24 Heures du Mans 2025, TOYOTA GAZOO Racing a présenté le GR LH2 Racing Concept, prototype typé endurance, et annoncé un partenariat avec MissionH24, concernant l’aérodynamique et le refroidissement de la future H24EVO, proto utilisant une pile à combustible. Pour TOYOTA GAZOO Racing comme pour Alpine Racing, le choix du moteur à combustion hydrogène a été retenu.

“L’hydrogène est une solution intéressante, elle vient en complément du tout électrique,” affirme Famin. Dans l'Alpenglow, l’hydrogène alimente un moteur thermique, qui nécessite une combustion spécifique, et un système de stockage et de remplissage dédiés. L’avantage du moteur thermique ? “Cela reste un moteur thermique avec toutes ses sensations, bruit et vibration mais au delà de ce côté passion, il y a un vrai intérêt technique pour ce moteur qui requiert beaucoup de couple, et est donc adapté aux demandes d’une voiture de course comme certains utilitaires pour la mobilité.” 

En juin dernier, sur le mythique circuit de 13,6 km, l’Alpenglow Hy6 a bouclé plusieurs démonstrations, enregistrant un 313 km/h dans les Hunaudières. Un défi pour les pneumatiques ? Tramond répond : “Les efforts générés par ces véhicules, plus lourds dans un premier temps, sont différents et représentent un vrai challenge pour le pneu. Nous contribuons en fournissant des simulations, puis des modèles plus précis pour aider à la construction du véhicule. Nous proposons de nouveaux pneus, comme le 71%, conçu à 71% d'éléments recyclés ou renouvelables. Ils auront les propriétés dignes d’un pneu de course, respectueux de la planète.

Fillon souligne la réalité de ce défi initié en 2018 : “Il faut décarboner la course, c'est notre mission d’amener l’hydrogène en compétition avec des applications pour la mobilité. Il s’agit de produire de l’hydrogène vert, d’étudier toute la chaîne de production, le stockage... Nous vivons un moment extrêmement intéressant. Nous préparons le futur pour les générations qui arrivent. 

Pour compléter cette présentation, des animations H2 étaient proposées au public dans l'enceinte du circuit de São Paulo. 

Regardez le FIA WEC en direct ou à la demande via l'application officielle FIA WEC TV – votre accès complet au Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, y compris les 24 Heures du Mans. Ne manquez rien ! Pour plus d'informations, consultez l'application.

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