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Cadillac signe le doublé aux Rolex 6 Heures de São Paulo

La Cadillac Hertz Team Jota n°12 a remporté les Rolex 6 Heures de São Paulo, 5e manche du FIA WEC. Le constructeur américain ouvre son palmarès dans la catégorie Hypercar et réussit même le doublé avec la deuxième place de la n°38.

Cadillac signe le doublé aux Rolex 6 Heures de São Paulo
@crédit : DPPI
14/07/2025

Plus de deux ans après ses débuts en Hypercar, la Cadillac V-Series. R Hertz Team Jota n°12 a offert au constructeur américain sa première victoire en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (FIA WEC). Will Stevens, Alex Lynn et Norman Nato et l’équipe britannique ont mis fin à l’invincibilité de la Ferrari 499P cette saison en s’adjugeant les Rolex 6 Heures de São Paulo, disputées devant 84 741 spectateurs.

 Comme aux 24 Heures du Mans, il n’aura fallu qu’un tour à Julien Andlauer, au volant de la Porsche 963 Penske Motorsport n°5, pour déposséder la Cadillac n°12 des rênes de la course. Au départ, le Français défendait sa 2e place, dans les S de Senna, devant la Cadillac n°38 d’Earl Bamber avant de prendre le meilleur sur Will Stevens, parti de la pole position, dans la partie sinueuse de l’Autódromo José Carlos Pace.

 Derrière les deux Hypercars américaines, les Peugeot 9X8 TotalEnergies n°94 et 93 complétaient le top 5 après que Mikkel Jensen ait dépassé la BMW n°20 de René Rast. Malheureusement pour Team WRT, Kevin Magnussen ramenait la M Hybrid soeur n°15 dans les stands, dès le 6e tour, pour des problèmes de freins. Le Danois reprenait la piste après plus de vingt minutes d’immobilisation.

 Les soucis mécaniques n’épargnaient pas non plus Alpine. Au 26e tour, Ferdinand Habsburg devait quitter l’habitacle de l’A424 n°35, longtemps immobilisée aux stands, suite à un problème d’hybridation. La hiérarchie du podium était ensuite chamboulée car la Cadillac n°12, alors deuxième, était pénalisée d’un drive-through pour une infraction au règlement technique. La n°12 écourtait son premier arrêt aux stands pour réussir l’undercut et rester devant les Peugeot.

 A la fin du deuxième relais, les Cadillac à la livrée dorée fondaient sur la Porsche n°5 de Julien Andlauer, mais le Français se démenait pour bloquer Earl Bamber et Will Stevens au terme d’une fantastique bataille. Le Néo-Zélandais prenait finalement l’avantage, par l’intérieur du premier virage, au 78e tour. La troisième heure de course voyait la Cadillac n°12 d’Alex Lynn reprendre provisoirement son bien, Hertz Team Jota décidant de monter quatre pneus neufs sur la n°38, désormais confiée à Jenson Button.

 Dans la droite lignée de ses performances la veille en qualifications et en Hyperpole, le poleman imposait un rythme soutenu pour progressivement construire un matelas d’avance sur la n°38 du champion du monde 2009 de Formule 1, effaçant le retard concédé suite au drive-through. Au cap de la mi-course, Lynn reléguait Button à onze secondes. Les Cadillac étaient suivies des Porsche n°5 et 6. La BMW n°20 complétait le top 5.

 Les positions se figeaient en piste, Lynn augmentant son avance sur Button. La n°38 n’occupait que temporairement la première place, car la n°12 avait décalé sa stratégie suite à son undercut du début de course. Trois pilotes Hypercar français ouvraient la voie avec Norman Nato (Cadillac n°12), Sébastien Bourdais (Cadillac n°38) et Julien Andlauer (Porsche n°5). Suite à son cinquième et dernier arrêt aux stands, la n°12 comptait désormais près de 45 secondes d’avance sur la n°38.

 Alors que Norman Nato gérait son matelas d’avance, pour offrir à Hertz Team Jota sa première victoire en FIA WEC depuis les 6 Heures de Spa-Francorchamps 2024, Julien Andlauer maintenait la pression sur Sébastien Bourdais pour priver Cadillac d’un historique doublé. En vain. Après 242 tours, Nato coupait la ligne d’arrivée avec 57’’016 d’avance sur Bourdais, qui pouvait parer d’or les deux premières places de la catégorie Hypercar. Andlauer devait se contenter du troisième rang, relégué à 1’’866 de Bourdais.

Le constructeur allemand signait son deuxième podium consécutif, après la 2e place au Mans de la n°6, quatrième ce dimanche à Interlagos. La BMW n°20 terminait cinquième, devant les deux Peugeot n°94 et 93, offrant au constructeur français sa meilleure moisson de la saison. Vainqueur de la classique mancelle, la n°83 d’AF Corse se classait huitième.

Grande première pour Lexus aux Rolex 6 Heures de São Paulo

La Lexus RC F Akkodis ASP n°87 a remporté les Rolex 6 Heures de São Paulo, 5e manche du FIA WEC. L’équipe française offre au constructeur japonais sa toute première victoire dans la catégorie LMGT3 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA.

C’était décidément un dimanche de premières historiques sur l’Autódromo José Carlos Pace d’Interlagos, Cadillac n’étant pas le seul constructeur à ouvrir son palmarès en FIA WEC. L’équipe française Akkodis ASP a offert à Lexus son tout premier succès dans la catégorie LMGT3 après une course maîtrisée de la part du trio composé de Petru Umbrărescu, Clemens Schmid et José María López.

Pour son tout premier départ en FIA WEC, Anthony McIntosh conservait le bénéfice de la pole position acquise par son coéquipier, Eduardo Barrichello, avec l’Aston Martin Vantage Racing Spirit of Léman n°10. Le départ a été mouvementé dans la catégorie LMGT3. Dans les S de Senna, Ben Keating (Corvette Z06 TF Sport n°33), Ahmad Al Harthy (BMW M4 Team WRT n°46) et Thomas Flohr (Ferrari 296 Vista AF Corse n°54) perdaient des positions suite à des excursions hors piste.

Revenu dans les échappements du rookie américain, Petru Umbrărescu piégeait l’Aston Martin n°10 à l’intérieur du premier virage pour placer la Lexus RC F Akkodis ASP n°87 au premier rang. L’équipe française verrouillait même les deux premières places, au cap de la première heure de course, car Arnold Robin avait anticipé son premier arrêt aux stands avec la Lexus n°78.

Désormais confiée à Finn Gehrsitz, celle-ci faisait respecter la hiérarchie en dépassant Umbrărescu, le pilote Bronze de la n°87, Akkodis ASP ayant décidé de panacher ses stratégies en termes de temps de pilotage pour ses pilotes. Maxime Martin (Mercedes AMG Iron Lynx n°61) en profitait pour dépasser le Roumain et s’octroyer la deuxième place.

Au cap du tiers de la course, les Lexus avaient récupéré les deux positions de tête à la faveur des arrêts aux stands. Cette fois-ci, la n°87 ouvrait la voie, avec José María López en tête, devant la n°78 d’Arnold Robin. Au lendemain de leur meilleure performance en Hyperpole cette saison, les Iron Dames (Porsche 911 n°85) complétaient le podium provisoire grâce, notamment, à un remarquable premier relais de Célia Martin et à un dépassement malicieux de Rahel Frey sur la Mercedes n°61 de Martin Berry.

A mi-épreuve, Akkodis ASP se compliquait la tâche, Clemens Schmid devait purger une pénalité de drive-through, pour un excès de vitesse dans la voie des stands, avec la Lexus n°87 de tête. L’Autrichien gardait la première place, mais avec une avance amoindrie sur ses rivaux. A deux heures du drapeau à damier, seules vingt secondes séparaient le leader, Clemens Schmid, du cinquième, Charlie Eastwood (Corvette n°81).

De retour à la compétition après une blessure au pied droit, qui l’a privée des 24 Heures du Mans, Michelle Gatting pointait le nez de sa Porsche n°85 à la livrée rose, alors troisième, dans les échappements de la Lexus n°78 de Yuichi Nakayama. Malheureusement, les Iron Dames rétrogradaient au classement suite à une pénalité pour infraction aux procédures de Full Course Yellow. Eastwood en profitait pour s’offrir la deuxième place provisoire.

Revenu dans le baquet de la Lexus de tête, José María López haussait le rythme pour construire son avance sur la Corvette n°81. À moins d’une demi-heure de l’arrivée, les Iron Dames retardaient au maximum leur dernier arrêt aux stands pour écourter leur ravitaillement, permettant à Gatting de chiper la deuxième place à Eastwood. L’Irlandais reprenait finalement son bien au terme d’une belle bataille en piste.

José María López offrait à Lexus sa première victoire en LMGT3 avec une confortable avance de 37’’716 sur la Corvette n°81 de Charlie Eastwood. Pour le plus grand plaisir du public auriverde, le poleman pauliste Eduardo Barrichello complétait le podium en profitant d’une difficile fin de relais pour la Porsche n°85. La deuxième RC F, la n°78, était classée cinquième, devant la Porsche Manthey 1st Phorm n°92.

Les résultats complets de la course sont à retrouver ICI.

La sixième manche du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (FIA WEC), se déroulera au Circuit des Amériques d’Austin, à l’occasion de Lone Star Le Mans, du vendredi 5 au dimanche 7 septembre.

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