Après avoir produit des prestations exceptionnelles au COTA et à Fuji, Proton Competition peut légitimement prétendre être l'équipe qui a le plus progressé dans la catégorie Hypercar au cours de la seconde moitié du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA 2025.
Récoltant ses premiers points de la saison avec une dixième place à São Paulo avant la pause estivale, l'ancien champion LMGTE Am Nicolás Varrone a ensuite volé la vedette lors des qualifications au Texas, réalisant une prestation héroïque pour placer la Porsche 963 privée en tête du classement dans la première partie de la séance, pour décrocher ensuite une excellente sixième place sur la grille de départ lors de l’Hyperpole.
Le champion argentin s’est montré tout aussi impressionnant en course, rayonnant de confiance et d’aisance pour se hisser dans le top 5, jusqu'à ce qu'une erreur dans des conditions difficiles le contraigne à l’abandon après une sortie de piste.
Bien décidé à ne pas en rester là, Varrone a remis le couvert au Japon. Le prototype hybride n°99 s'est élancé en dernière position sur la grille de départ de cette manche de 6 heures, mais a bénéficié d'un coup de chance à la suite de la sortie spectaculaire de Raffaelle Marciello (BMW n°15) après deux heures de course, provoquant l'une des multiples interventions de la voiture de sécurité. Avant la neutralisation, Nico Pino venait de s'arrêter aux stands pour passer le relais à Varrone, et la combinaison de cette stratégie intelligente et d'un timing fortuit a propulsé l'équipe Proton Competition en tête dès la reprise de la course.
À l'aise en tête du peloton, Varrone a d'abord distancé ses poursuivants Jean-Éric Vergne (Peugeot) et Nyck de Vries (Toyota), et même lorsqu'ils se sont rapprochés, la star montante a tenu tête au duo expérimenté jusqu'à ce que le Français parvienne finalement à le dépasser peu après la mi-course.
Varrone était toujours dans le peloton de tête lorsqu'une attaque d'Alessandro Pier Guidi (Ferrari) l'a envoyé en tête-à-queue 12 tours plus tard. Les dommages et le retard qui en ont résulté ont contraint la voiture à se contenter de la 12e place sous le drapeau à damiers de cette 100e course du FIA WEC.
Malgré cette déception cruelle, l'équipe privé Porsche, dirigée par Michael et Christian Ried, a néanmoins tiré de nombreux enseignements positifs de sa deuxième performance encourageante face à des adversaires de taille.
« Ce fut une course mouvementée pour nous », a déclaré Neel Jani, champion du monde 2016, qui était au volant pour la dernière partie de la course après le marathon de 94 tours de son coéquipier Varrone. « L'équipe a pris une excellente décision stratégique pour nous permettre de prendre la tête. L'incident avec la Ferrari nous a causé des dommages au niveau du plancher et du nez, ce qui n'a pas aidé, mais dans l'ensemble, c'est clairement un pas en avant pour nous. »
« Ce fut une course intense », a renchéri Pino. « Nous avons parfois eu de la chance, ce qui nous a permis de prendre la tête sous safety car, mais nous avons aussi connu des malchances, comme un arrêt au stand d'urgence sous drapeau jaune. Dans l'ensemble, nous n'avons pas eu le rythme nécessaire pour revenir en tête, mais si l'on considère le week-end dans son ensemble, nous avons encore fait des progrès encourageants. »
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