Après cinq manches du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA 2025, Ferrari mène la danse dans la course au titre très. Mais attention, la dernière manche en date au Brésil a prouvé que rien n'est encore joué !
Le Cheval Cabré a démarré sur les chapeaux de roues lors des 1812 km du Qatar, galopant vers un triplé retentissant avec ses trois 499P Hypercars. L'équipage de la Ferrari AF Corse n°50, composé d’Antonio Fuoco, Nicklas Nielsen et Miguel Molina, a frappé fort d'entrée de jeu.
Aux rendez-vous suivants, à Imola puis à Spa-Francorchamps, c'est la voiture sœur, la n°51 d'usine, qui a pris le relais. Combiné à une troisième place à l'épreuve reine de la saison, les 24 Heures du Mans en juin, cela a suffi pour propulser Antonio Giovinazzi, Alessandro Pier Guidi et James Calado au sommet du classement général, avec encore trois courses à disputer.
L'équipage de la n°51 possède une avance de 12 points sur ses plus proches poursuivants, l'AF Corse n°83 pilotée par Robert Kubica, Yifei Ye et Philip Hanson. C'est la Ferrari jaune qui a dominé dans la Sarthe, grâce notamment à un quintuple relais final exceptionnel de l'ancien pilote de F1 polonais. Prochain défi : COTA, théâtre de la première victoire de la 499P privée il y a moins d'un an...
Après son triomphe au Qatar, les ambitions de Ferrari n°50 au championnat ont été refroidies par une pénalité en qualifications pour non-respect des limites de la piste à Imola, suivie d'une crevaison due à un contact en course. Ces déboires ont relégué les leaders du début de saison à une modeste 15e place. Les espoirs ont ensuite été anéantis par une disqualification pour non-conformité technique au Mans, reléguant Fuoco, Nielsen et Molina à une lointaine quatrième position au classement.
Quatrième, car la troisième place est revenue à la Cadillac n°12, brisant l'emprise italienne sur le podium provisoire grâce à une victoire historique pour Cadillac Hertz Team JOTA à Interlagos le mois dernier. La voiture d'Alex Lynn, Will Stevens et Norman Nato a devancé la V-Series.R sœur n°38 d'Earl Bamber, Sébastien Bourdais et Jenson Button dans un doublé sensationnel.
Le constructeur américain n’a pas débarqué de nulle part après un début de saison prometteur, qui le vit mener au Qatar et verrouiller la première ligne sur la grille de départ au Mans. Maintenant qu'ils ont enfin percé, Cadillac aura à cœur de maintenir cette dynamique sur ses terres, à Austin.
La campagne a été plus difficile pour Porsche Penske Motorsport, qui n'a obtenu qu'un podium pour chacune des 963 Hypercars. La n°6 a décroché la deuxième place dans la Sarthe grâce à une performance héroïque des champions du monde en titre Kévin Estre et Laurens Vanthoor, aux côtés de leur équipier Matt Campbell. La n°5 a également atteint le podium à São Paulo, mais hormis cela, les raisons de se réjouir ont été rares pour le mythique constructeur allemand.
Le tenant du titre constructeurs, Toyota, a connu une disette encore plus grave. Jusque-là, la marque la plus titrée de l'histoire du WEC n’est pas parvenue à se hisser une seule fois sur le podium. En revanche, BMW et Alpine ont toutes deux pu sabler le champagne, une fois pour la M Hybrid V8 n°20 à Imola, et deux fois pour l'A424 n°36 en Émilie-Romagne et dans les Ardennes belges.
De son côté, Peugeot a montré des signes prometteurs en début de saison en Italie et en Belgique, mais a eu du mal à convertir les performances de sa 9X8 en résultats solides par la suite. Avec sa nouvelle Valkyrie, Aston Martin, a fait un pas en avant au Mans, en y inscrivant ses premiers points, puis à Interlagos, où le proto britannique a réalisé sa performance la plus probante à ce jour.
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