Antonio Giovinazzi a qualifié la victoire remportée le week-end dernier au Championnat du Monde d'Endurance de la FIA de « plus grande réussite de sa carrière », après que lui et son coéquipier Alessandro Pier Guidi soient entrés dans l'histoire en devenant les premiers pilotes italiens à décrocher le titre tant convoité dans la catégorie reine de la série.
Une quatrième place lors des Bapco Energies 8 Hours of Bahrain s'est avérée plus que suffisante pour l'équipage n° 51 Ferrari AF Corse composé de Giovinazzi, de son compatriote Pier Guidi et de James Calado pour remporter le titre devançant de 16 points leurs plus proches poursuivants, Robert Kubica, Yifei Ye et Phil Hanson sur l’AF Corse 499P n° 83.
Le trio vainqueur du titre a été le seul à remporter plus d'une victoire en 2025, sur son terrain à Imola puis, trois semaines plus tard, à Spa-Francorchamps. Mais malgré une « simple » quatrième place à Sakhir, leur performance lors de la finale de la saison a été incontestablement l'une de leurs meilleures de l'année, les trois pilotes s'étant montrés inégalables sous la pression, faisant preuve d'un sang-froid extraordinaire dans une course à haut risque.
Après avoir patiemment attendu son heure et ménagé ses pneus en début de course, sur un circuit réputé pour son caractère abrasif, Giovinazzi a pris le taureau par les cornes pour remonter de la septième à la troisième place, puis se lancer à la poursuite des deux Toyota en tête de la course.
À peine une heure et demie après le début de la course, le pilote de 31 ans, originaire des Pouilles, a dépassé Brendon Hartley pour prendre la deuxième place et s'est rapproché de Mike Conway, en tête, avant de passer le relais à Pier Guidi, qui a poursuivi sur sa lancée.
Après un relais tout aussi solide de Calado, l'aîné des deux Italiens est revenu dans le cockpit, et les champions en titre étaient en passe de compléter le podium avant de céder leur place à la voiture sœur n° 50 en fin de course pour permettre à cette dernière d'assurer la troisième place du classement pilotes.
Les plus grands applaudissements ont toutefois été réservés à l'équipage de la n°51. En tête du classement depuis Imola en avril, ils ont enfin pu célébrer un sacre largement mérité.
« Ce fut l'un des plus beaux jours de ma vie », a déclaré Giovinazzi, dont la femme a donné naissance à leur premier enfant, une fille prénommée Ginevra, le même soir. « Honnêtement, c'est quelque chose que nous n'oublierons jamais, c'est difficile à décrire. C'est mon premier titre en FIA WEC, donc c'est très émouvant. Nous avons travaillé très dur ces trois dernières années et nous avons grandi ensemble en tant qu'équipe. Nous avons eu une saison fantastique. À Bahreïn, nous avons eu une stratégie parfaite pendant la course, sans commettre la moindre erreur. Avec Ale [Pier Guidi] et James [Calado], dès le premier jour de ce programme, nous avons partagé un rêve : devenir champions du monde. Un rêve qui s’est réalisé. Je suis vraiment fier de toute l'équipe. C'est la plus grande réussite de ma carrière. »
Quant à son compatriote Pier Guidi et Calado, ce titre, qui s'ajoute aux trois qu'ils avaient déjà remportés ensemble en LMGTE Pro, les place à égalité avec Hartley et Sébastien Buemi dans le livre des records du FIA WEC en tant que quadruples champions du monde, et leur permet également d'entrer dans le club très fermé des pilotes ayant remporté deux classes majeures de la série. Leur taux de réussite comme équipiers s'élève à 50% : impressionnant !
« Je tiens à remercier toute l'équipe, composée de personnes qui, au cours des trois dernières années, ont travaillé sans relâche pour atteindre cet objectif », a déclaré Pier Guidi. « Nous avons progressé étape par étape, remportant trois fois les 24 Heures du Mans et, enfin, décrochant les titres de champions du monde des constructeurs et des pilotes après une saison que nous n'oublierons jamais. Je suis heureux et fier de faire partie des pilotes qui ont ramené Ferrari au sommet de l’endurance. C'est mon quatrième titre FIA WEC, mais celui-ci est très différent. Nous avons travaillé très dur pour améliorer chaque détail, et c'est pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. Être champion du monde Hypercar est quelque chose d'incroyable. Le chemin a été long depuis Sebring 2023 (lorsque la Ferrari 499P a fait ses débuts sur la grille), mais enfin, la mission est accomplie. »
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